L’art et la manière pour agrandir son espace intérieur relève souvent d’astuces visuelles, réalisées grâce à des jeux de hauteurs de sols et de plafonds. Des solutions de rénovation sur mesure qui doivent s’adapter selon l’habitat concerné.
Estrades et faux plafonds : les options camouflages qui donnent du volume
Eléments de décor à part entière, estrades et faux-plafonds offrent des délimitations visuelles fortes, qui se doublent de multiples avantages fonctionnels, notamment lorsqu’il s’agit de cacher des gaines techniques.
Réalisé en version plafond suspendu en plâtre ou en toile tendue, il cumule les avantages :
-Côté esthétique : il délimite visuellement un espace et sera d’autant plus important dans le décor selon la finition adoptée (écru lumineux ou version cimes de forêt ou ciel étoilé).
-Côté pratique : il répond à de nombreux besoins techniques.
En accueillant discrètement les réseaux et les gaines, le faux-plafond améliore le confort phonique et thermique de la pièce. Un faux plafond suspendu permet aussi d’intégrer, en plus des réseaux électriques, de l’éclairage sous formes de spots, éventuellement une hotte aspirante ou tout autre système de ventilation.
L’estrade
Comme le faux plafond, l’estrade peut dissimuler des réseaux de plomberie ( pour la baignoire îlot en salle de bain ou, en cuisine, pour surélever un plan de travail central ). Sous un plancher, la tuyauterie profite de pentes suffisantes pour garantir une bonne évacuation.
Enfin, au sein des petites surfaces - studio, mini appartement -, l’estrade procure des espaces de rangement ou dissimule la literie.
Filets, dalle de verre, mezzanine, puits de lumière : la luminosité verticale
Rien de tel pour optimiser l’espace intérieur, que d’agencer les zones à délimiter en laissant circuler la lumière via le plancher pour ouvrir des perspectives nouvelles.
En architecture intérieure, l’espace se structure de manière horizontale mais également verticale.
Une maison, un appartement, c’est une surface, mais c’est aussi de la hauteur et du volume.
Dans la verticalité comme dans l’horizontalité, la tendance est au décloisonnement :
-salon cathédrale, ouverture de trémie XXL…
Pour conserver de belles perspectives d’un étage sur l’autre et une libre circulation de la lumière entre eux, il est possible de ménager un puits de lumière dans le plancher, comblé d’une dalle de verre ou d’un filet d’habitation : les mètres carrés sont préservés, une transparence entre les étages est instaurée, offrant une communication visuelle entre eux et une valorisation de la clarté zénithale qui descend de la toiture vers les étages inférieurs.
Le plancher de verre
Option esthétique mais onéreuse, plus complexe du fait de son poids que le filet d’habitation, la création d’un plancher de verre nécessite l’intervention d’un bureau d’étude (poids, calibrage, renforcement murs et sol…), d’un serrurier ou d’un métallier pour fabriquer et installer le cadre métallique dans lequel il sera enchâssé, puis d’un miroitier pour poser la dalle de verre et réaliser les joints :
Des travaux importants qui portent le coût du plancher de verre à – environ – 1 000 euros le mètre carré pose comprise.
Le filet d’habitation
Si les travaux préalables intègrent également le diagnostic d'un bureau d’études, la fixation réalisée passera par un professionnel spécialisé, proposant un matériel technique tout aussi qualifié que miroitier et métallier. Le type de filet choisi, quelle que soit sa formule de fabrication, avoisine 100 euros le mètre carré pose comprise.
Dalles de verre, filet et trémie XXL permettent donc, selon l’environnement, de créer une mezzanine avec apport de lumière d’en haut, proposant une plongée dynamique d’un étage sur l’autre.
Couleurs, papiers peints, revêtement de sol : personnaliser pour agrandir l’espace
Le traitement décoratif de deux zones au sein d’un même espace amène à des délimitations visuelles marquées qui confèrent une vraie personnalité à un intérieur, quelle que soit la pièce à mettre en valeur.
Savoir tirer le meilleur parti d’un espace sans casser les volumes relève donc d’un exercice périlleux !
Si, pour une petite surface il est recommandé d’unifier les matériaux et les couleurs, la multiplication de ces derniers dans des pièces plus vastes, au contraire, fonctionne très bien.
La rupture visuelle permet de signaler l’identité de la zone où l’on pénètre (motifs graphiques d’un carrelage au sol entre cuisine ouverte et salle à manger, contraste de papier peint entre couloir et salon…) sans rompre l'unité.
Gain de place et personnalisation à la clé, mais à tester auparavant avec un décorateur d’intérieur.
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Crédits photos La Maison Des Travaux & Pinterest