Le concept du puits de lumière, créé en Australie dans les années 1980, est arrivé en Europe 10 ans plus tard.
Ce système ingénieux sert à transporter et distribuer un éclairage naturel sans transmission de chaleur.
Souvent appelée désormais « puits de lumière », cette création de Solatube® est constituée d’un capteur, d’un solin d’étanchéité en sortie de toit, d’un tube réfléchissant, et d’un diffuseur.
On l’a très vite adopté pour éclairer un sous-sol, une salle de bains sans fenêtre, un couloir; le tout, grâce à un jeu de réflexion optique et de miroirs.
Il est particulièrement adapté si votre intérieur est sombre, si vous ne pouvez pas illuminer vos pièces par une lumière directe, ou si vous souhaitez éviter un vis-à-vis avec les voisins.
1/Quelles autorisations pour créer un puits de lumière ?
Lorsque la règlementation ne vous permet pas de créer une ouverture en façade ou de modifier la structure de votre toit, cela s’avère être la solution idéale.
En effet, l’installation d’un conduit de lumière ne nécessite pas d’autorisation préalable en mairie, sauf si le bâtiment est dans une zone classée, ou s’il est lui-même classé.
2/Les différents types de puits de lumière
Le principe est simple : la lumière se concentre grâce à une ouverture sur le toit ou un dôme.
Les fenêtres de toit ne permettent qu’une faible collecte lumineuse et sont principalement privilégiées pour des raisons purement esthétiques car elles s’installent à fleur de toiture.
Le dôme est le système le plus utilisé aujourd’hui en raison de sa haute performance. Non seulement il rapporte la lumière, mais il la concentre et peut même la dévier.
En effet, certains systèmes utilisent un réflecteur pour réorienter les rayons solaires à l’intérieur du conduit et accroître la luminosité.
D’autres, encore, intègrent des prismes qui, eux, réorientent les faisceaux du soleil à angle faible – à l’aube ou au crépuscule.
Ce système optique créé un éclairage uniforme tout au long de la journée et permet de gagner une heure d’éclairage naturel le matin et le soir.
3/Les matériaux utilisés pour les puits de lumière
On utilise différents matériaux pour les dômes : verre, polycarbonate et acrylique. Ce dernier est le plus prisé car il ne jaunit pas, résiste bien aux intempéries et laisse passer beaucoup plus de lumière que le polycarbonate.
Les dômes issus des dernières technologies filtrent les rayons UVA, UVB et les infrarouges, empêchant la décoloration des meubles et des textiles.
4/Les tubes de transmission de lumière
La lumière est ensuite déviée dans un tube de transmission aux parois hautement réfléchissantes dont le diamètre peut aller de 250 à 600 mm. Fait d’aluminium recouvert d’un film multicouche, il possède une puissante réflectivité.
La plupart des systèmes présents sur le marché offrent la possibilité de faire des coudes à 90° et d’atteindre des longueurs allant jusqu’à 12 mètres.
On trouve des conduits rigides et souples. Les premiers offrant plus de pouvoir de réflexion que les seconds.
Les souples sont surtout utilisés pour de faibles distances. Sue une longue distance, il faut pouvoir compter sur une bonne puissance de réflectivité qui ne peut être obtenue que grâce à un conduit rigide.
La lumière est ensuite diffusée grâce à une lentille de diffusion placée au plafond de la pièce à éclairer. En 2023, certaines optiques hautement performantes permettent une conservation optimale de la qualité de la lumière.
5/L’installation du puits de lumière
Les nombreux modèles de puits de lumière s’adaptent désormais aux spécificités du bâtiment à éclairer, notamment à l’inclinaison du toit :
-15 à 60° pour un toit en tuiles,
-35 à 60° pour un toit en ardoise.
Dans tous les cas, mieux vaut privilégier les surfaces orientées vers le sud, et éviter les ombres des arbres et des bâtiments voisins.
D’un point de vue pratique, l’installation ne requiert pas de travaux électriques et ne nécessite pas d’isolation particulière.
Un conduit peut être utilisé dans des lieux humides, comme les salles d’eau.
Les modèles les plus longs permettent de diffuser la lumière des combles jusqu’au sous-sol d’une maison.
Dans le cas où l’on souhaite apporter un éclairage naturel à une pièce proche de la charpente, il existe des conduits de 40 cm parfaitement adaptés.
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