L’ennemi numéro Un de la vie quotidienne : le bruit ! Qu’il provienne de l’extérieur ou se diffuse depuis d’autres pièces de l’habitat, nuit sérieusement au bien-être.

Heureusement il existe différentes solutions pour y remédier ou s’en prémunir.

L’isolation phonique ainsi que l’isolation acoustique ont pour objectif d’éviter la propagation des bruits : bruits d’impact, sous forme de vibrations des éléments de construction ( portes, tuyauteries…) ou aériens, qui se dispersent directement dans l’air ( voix, musique, télévision…)

-La différence entre isolation phonique et isolation acoustique

1/L’isolation phonique permet d’éviter que les bruits extérieurs ne résonnent à l’intérieur d’un logement. Elle nécessite une barrière continue, sans « pont phonique ». Cette isolation particulière est mesurée en dB(A). La répercussion des bruits extérieurs ne doit pas excéder 35 dB(A) pour le confort des occupants. L’indice d’affaiblissement acoustique d’un matériau (Rw) est exprimé, lui aussi, en décibels. (dB). Il représente la quantité de bruit arrêtée par ce matériau ou produit. Plus le Rw est grand, plus le matériau est isolant.

2/L’isolation acoustique améliore la sonorité dans le logement, évitant que l’énergie sonore ( voix, télévision, chaîne Hi Fi, pas, chocs, ventilation, robinetterie…) ne se propage à l’excès. Elle consiste à réduire la réverbération des bruits en diminuant leur temps de diffusion sur les parois qu’ils rencontrent. L’isolation acoustique correspond donc plutôt à une correction des nuisances sonores exprimée par l’indice « alpha W » d’absorption acoustique, allant de 0 à 1. Plus le coefficient est proche de 1, plus le matériau est absorbant.

-Isoler le bâti dès la construction

Pour que l’habitat soit étanche aux sons extérieurs, les ouvertures et les fenêtres sont des points stratégiques. Un double voire un triple vitrage, freine la propagation des sons selon le principe masse-ressort-masse :

La première vitre vibre sous l’effet du bruit mais ne transmet pas la vibration à la deuxième vitre.

En neuf, comme en rénovation, le choix des menuiseries et des huisseries dépend du niveau d’isolation acoustique attendu. L’affaiblissement acoustique peut aller de 30 à 45 dB selon le modèle. Il est parfois possible de poser un survitrage intérieur, sans changer de fenêtre.

Concernant les murs extérieurs, l’isolation phonique repose sur un bon matériau d’épaisseur suffisante. La pierre, par exemple, garantit un effet masse qui fait obstacle à l’onde sonore, même forte. Ce phénomène d’inertie phonique supprime les vibrations sonores y compris horizontalement, à la base de la construction.

Pour être efficace, l’isolation phonique doit être envisagée de façon globale, si possible dès la conception du logement. Il faut que les systèmes et les matériaux mis en œuvre répondent aux normes imposées en la matière.

-Isoler  les murs extérieurs et intérieurs

Si les bruits extérieurs sont trop perceptibles dans l’habitation, il est possible de corriger le problème en montant un doublage intérieur à quelques centimètres des murs maçonnés, séparé par un isolant végétal ou minéral. S’il s’agit de corriger la diffusion des bruits entre deux pièces, on peut envisager le pose d’une contre-cloison en plaque de plâtre de 13 ou 18 mm sur une ossature métallique ( plus efficace qu’une ossature bois ), enserrant un isolant en épaisseur suffisante.

Autre possibilité : une cloison avec double ossature décalée.

Si ces solutions sont efficaces, elles ont cependant l’inconvénient de réduire la surface habitable.

-Isoler le plafond

Pour se protéger de voisins trop bruyants à l’étage, on peut poser un plafond en plaques de plâtre à isolation acoustique renforcée, garni d’isolant végétal ou minéral, comme pour les murs. C’est une bonne protection contre les bruits aériens ( musique, voix…). Pour se prémunir contre les bruits de chocs ( lave-linge, chasse d’eau, portes….) on optera pour un faux plafond suspendu à l’aide de suspentes antivibratoires, garni, lui aussi, d’isolant.

On peut également installer un faux plafond autoportant fixé sur les murs. Désolidarisé du plafond existant, il empêche la transmission directe des bruits d’impact

-Isoler le sol

L’isolation phonique du sol représente également une barrière importante contre les bruits de heurts vers les pièces de niveau inférieur.

Attention : son épaisseur atteint parfois 100 mm.

Les travaux consistent à installer un isolant sur le sol existant ( laine minérale, fibre de bois, liège, mousse phonique ). La pose dépend du type de plancher :

  • s’il est maçonné, la pose se fait directement sur la dalle avant la chape et le revêtement de sol ; 
  • s’il est à solives, l’isolant se pose entre les lambourdes ;
  • enfin, s’il est léger, la strate isolante est insérée entre la dalle et le nouveau revêtement.

Un bon isolant thermique n’est pas forcément performant d’un point de vue phonique !

Il est donc important de vous rapprocher d’un professionnel si vous souhaitez  bénéficier d’une isolation phonique et/ ou acoustique adaptée dans votre habitation du 77 Nord :

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